J 140 à 144 (13 au 17 septembre) : mile 2464,7 à 2572,4


J 140 (13 septembre) : mile 2464,7 à 2487,2

On reste au chaud au lit avec petit déjeuner gargantuesque au chalet. Départ difficile à 9h30, mais il faut bien y aller. Brouillard épais et pluie nous accueillent dehors et cela va durer toute la journée. On enchaîne 3 ascensions dans la journée sans aucune vue car le brouillard ne se lèvera pas. La pause midi dure 25 minutes, nos claquements de dents sonnant l’heure de repartir. Arrivée à la zone de bivouac sous la pluie, je monte ma tente qui est forcément trempée dehors et dedans. Cuisine et repas à l’intérieur et une très mauvaise nuit qui m’attend…


J 141 (14 septembre) : mile 2487,2 à 2511,8

Réveil difficile après une nuit sans trop de sommeil. Je n’ai pas eu le courage d’accrocher mon sac de nourriture à un arbre hier et des rongeurs sont venus le grignoter cette nuit, me réveillant à plusieurs reprises. De plus, mon matelas gonflable fait des hernies depuis plusieurs jours qui se sont aggravées cette nuit. Bref, j’ai peu dormi et au réveil tout est encore plus trempé qu’hier avec l’humidité. Je me lève plus tard que d’habitude et pars le moral à zéro dans le brouillard et la pluie. Heureusement la pluie va s’arrêter en milieu de matinée (et revenir de manière sporadique dans la journée) et le brouillard se lever laissant place à un ciel toujours noir mais bien moins bas, ce qui permet de voir un peu ce qui nous entoure. Et encore une fois c’est magnifique. On passe de grands à pic vertigineux, il y a de belles montagnes enneigées et on monte de belles crêtes aériennes. De plus on passe le 4000ème kilomètre et dans la foulée le mile 2500. À midi, malgré l’absence de soleil, J’arrive à faire sécher suffisamment ma tente au vent pour que ça soit confortable ce soir. Le moral remonte. J’espère que les prochains jours seront moins humides.


J 142 (15 septembre) : mile 2511,8 à 2535,6

Il a plu fort toute la nuit et il pleut encore au réveil. J’entends Obi et Fred dire que leurs tentes sont inondées. Je regarde sous mon matelas et je constate amèrement qu’il y a une grosse flaque d’eau dans ma tente. Le matelas flotte dessus… Je plie péniblement mes affaires dans le peu de place sèche que j’ai, je mets ma tenue de pluie encore trempée d’hier et je sors plier ma tente sous la pluie, de toute façon elle est déjà trempée. Je pense avec angoisse à ce soir quand il faudra dormir dans ma tente trempée car vu le ciel, ça ne va pas s’arranger. Mais il faut se mettre en route malgré tout, et aujourd’hui est une journée très chargée avec 2 montagnes à franchir. La première ascension est terrible, déjà parce qu’il pleut, mais aussi parce que le chemin est à la limite du pratiquable : il y a d’énormes troncs morts en travers du chemin qu’il faut franchir par-dessus, par-dessous ou en les contournant dans la pente raide, il y a des coulées de boue et parfois même des éboulement (à un endroit le chemin à disparu sur une vingtaine de mètres, emporté 50 mètres plus bas). Tout est hyper glissant, les pierres et les racines. En plus il y a à nouveau plein de torrents à traverser à gué. On met un temps fou à arriver au sommet de la première montée et là encore, aucune vue à cause du brouillard. Il fait un froid glacial en haut avec du vent et toujours cette pluie. On redescend et il faut manger mais vu le froid c’est un calvaire. Je tremble de froid et mes mains sont gelées, je n’arrive pas à m’en servir pour manger. On repart 20 minutes plus tard et je remets vite mes gants et mes vêtements chauds pour attaquer la deuxième ascension. Heureusement elle est en bien meilleur état et on arrive au sommet vers 17h00. Il y a maintenant une grande descente à faire avant d’arriver au campement et la pluie s’atténue un peu. On y arrive vers 19h00, il fait quasiment nuit. Planter de tentes trempées, heureusement la pluie s’arrête enfin.

Pas de photos car pluie continue


J 143 (16 septembre) : mile 2539,6 à 2564,2

Il n’a pas plu de la nuit ni ce matin. Le départ se fait donc dans la bonne humeur et le froid. Aujourd’hui, une seule montagne à franchir avec tout d’abord 8 miles de plat, puis 8 miles de montée régulière. On mange un peu avant le sommet en essayant de faire sécher un peu les tentes et les vêtements malgré le ciel noir. Ça marche un peu. Vient ensuite un peu de plat puis on attaque la longue descente vers Stehekin, la dernière étape avant le Canada. On a droit à un petit moment de soleil, ce qui n’était pas arrivé depuis un moment. Il y a aussi une plein de marmottes. Arrivé au campement après une bonne journée de 28,5 miles, on fait encore un peu sécher les tentes avant de les planter. Des randonneurs locaux nous annoncent que des orages sont prévus demain. J’espère que nous serons déjà à Stehekin, il ne nous reste que 8 miles.

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