J4 (30/04/23) – PK 106 au 121

Il a plu sans discontinuer de 17h à 3h du matin puis ensuite un vent puissant s’est levé secouant ma tente dans tous les sens. autant dire que je n’ai pas beaucoup dormi, d’autant plus que le double toit de ma tente n’est plus entièrement étanche et que des gouttes d’eau coulaient sur mon duvet… Quand je me lève je suis encore entouré de brouillard et il ne fait pas très chaud.

Je continue à déambuler dans la forêt puis j’arrive sur des plateaux ou le vent redouble de force mais le soleil commence à faire son apparition quand je descends en dessous de 1000 mètres. Les rafales sont assez impressionnantes surtout avec les effets de relief où les accélérations peuvent être très importantes. Je me laisse surprendre à me faire projeter en avant ou sur le côté à plusieurs reprises.

Arrivé au Puig de Sallfort, le brouillard est à nouveau présent et c’est le moment de la grande plongée vers Banyuls. Le sentier est raide est très glissant avec de gros rochers calcaires mouillés et je me retrouve rapidement 500 mètres plus bas sur un chemin au soleil qui progresse alors à l’horizontal pendant un petit moment avant de refaire une petite côte pour passer un col qui me laisse entrevoir Banyuls.

Je vais ensuite descendre par des sentiers puis une piste. Arrivé à Banyuls je me prend une petite nuit au camping pour récupérer. Une histoire qui se termine par une bonne pizza et une bière et une bonne histoire.

J3 (29/04/23) – PK 76 au 106

Il a plu cette nuit et quand j’ouvre ma tente je suis entouré d’un brouillard épais.

Aujourd’hui va être une journée plus cool, je vais faire une trentaine de kilomètres pour me placer ce soir 15 km avant Banyuls que j’atteindrai demain midi. Je prévois de ne pas finir trop tard car la météo annonce des orages dans l’après-midi départ donc dans le brouillard dans une forêt mystérieuse. Je chemine le long d’une piste qui alterne parfois avec un sentier dont le profil est plutôt descendant.

C’est roulant et j’arrive assez rapidement au Perthus où je m’arrête prendre un bon petit-déjeuner. Je prends ensuite le sentier qui va assez rapidement s’elever du côté espagnol.

Au bout de trois quart d’heure il aboutit sur une piste qui va longer la montagne pendant une bonne heure en restant à peu près plate. J’attaque ensuite un sentier qui monte assez raide et qui va aboutir au col del’Ullat, un site accessible en voiture avec un magnifique chalet restaurant, de grandes tables de pique-nique et une source bien fraîche. Je m’y arrête pour mon pique-nique et je prends un café au restaurant.

Vient ensuite une magnifique montée sur les crêtes qui arrive au Puig Neulos, le point culminant de ma journée avec da grosse antenne relais. La vue est absolument magnifique à 360 degrés. On voit le Canigou au loin dans les nuages, la mer côté français et côté espagnol.

Le vent commence à souffler assez fort et le ciel s’assombrit. Je vais donc entamer la descente qui passe dans de magnifique vallons et petites forêts avec des vues dégagées tantôt côté espagnol tantôt côté français.

Vers 16h30 la pluie arrive par petites touches et je me mets en quête d’un endroit un peu protégé du vent et dégagé des arbres en cas d’orage. Je plante ma tente et il se met à pleuvoir. Bon timing !

J2 (28/04/23) – PK 38 au 76

Aujourd’hui une grosse journée m’attend. Je commence par finir les 7 km et demi qui me reste pour rejoindre Arles sur Tech. La descente est assez fastidieuse avec pas mal de rochers et de sable rendant la piste glissante. Je longe l’ancienne voie aérienne qui reliait le site de Batere à Arles sur Tech et où était acheminé le fer. Une mer de nuage s’étend dans toute la vallée du Tech et je vais y plonger rapidement.

Arrivé au village je me prends un bon café et 2 croissants avant d’entamer la prochaine montée qui s’avère bien pentue.

Je traverse le Tech et c’est parti pour la grande monté. Elle ne fait que 600 mètres de dénivelé sur 3 km mais elle est très raide et pleine de cailloux

J’arrive finalement au col de Paracoll avec une bonne suée… le chemin va ensuite serpenter dans la forêt pour redescendre dans un vallon que je traverse sur un pont en bois. Vient ensuite une petite portion de route le long des gorges puis à nouveau un chemin qui fait des montées et descentes pour finalement arriver à Montalba, début de la prochaine grosse ascension cette fois-ci il y aura 900 m à gravir sur 7 km je fais le plein d’eau à la petite source au départ de la montée et je fais mon repas une demi-heure plus tard

Ça monte encore une fois très raide avec beaucoup de marches et de cailloux rendant l’ascension pénible. J’accède au premier col de Cerda au bout de 500 mètres de montée.

Vient ensuite la dernière ascension qui se fait en partie dans la forêt où se trouve de très nombreuses feuilles mortes, ce qui rend le terrain très glissant et très piegeux puisqu’on ne voit plus le chemin ni ce qu’il y a sous les feuilles (des cailloux et des branches). J’arrive bien fatigué au sommet, le col de Sant Marti. Je chemine sur la crête, mon pied droit en Espagne et mon pied gauche en France.

La descente va s’avérer tout aussi fastidieuse que la montée, la pente est encore une fois très raide et le terrain extrêmement glissant avec de nombreux cailloux, des marchés et encore plein de feuilles morte, Je ne vais pas beaucoup plus vite qu’à la montée, en plus il y a de nombreuses remontées raides tout au long de la descente. Je ne trouve plus aucun cours d’eau ni aucune source active depuis la fin de matinée : tout est sec… La descente se termine heureusement par une piste ce qui est bien plus confortable pour descendre et je trouve en bas un captage où je peux enfin remplir ma gourde.

Je rejoins la route puis la longe pendant 3 km pour arriver au village de Las Illas où je comptais bivouaquer mais les randonneurs ne sont pas les bienvenus : de nombreux panneaux indiquant bivouac interdit, je poursuis donc ma route malgré l’heure tardive puis démarre une nouvelle ascension qui va m’amener sur une petite colline où je trouve une clairière pour planter ma tente. Au total j’aurai encore fait mes 38 km mais cette fois-ci en 12h vu le terrain difficile.

J1 (27/04/23) – PK0 au PK 38

Départ matinal pour cette grosse journée. Au programme du jour, je vais contourner le massif du Canigou par son versant est pour passer de la vallée du Conflent à celle du Vallespir en basculant par le Ras de Prat Cabrera. J’espère pouvoir marcher environ 40km et 2000 mètres de dénivelé positif.

Je débute en terrain connu au départ de la maison, direction le Canigou par le canal de Bohère

Puis montée vers le petit col de Clara qui me permet de basculer vers le Col des Forn au dessus de Villerach et me voici dans la vallée du Llech où je chemine sur une piste, le long de magnifiques gorges réputées pour le canyoning.

Au refuge du Mas Malet je prends un sentier qui va me faire monter plus rapidement en altitude. En haut des lacets m’attendent de beaux passages sur des corniches dans le vide puis une légère descente pour retrouver la piste et arriver au refuge de La Mouline où m’attend mon premier point d’eau que j’avais repéré lors de mes précédentes balades (la saison est sacrément sèche et les points d’eau sont rares).

Je reprends ensuite la piste qui va me mener au Ras de Prat Cabrera, point de bascule vers le Vallespir. Ici je passe en terre inconnue (mon terrain de jeu habituel ne s’étend pas au delà vers l’est).

Je prends mon repas au col puis je rejoins le GR 10 qui va serpenter longuement le long des montagnes en balcon. Je passe les abris de Pinatell puis de l’Estanyol.

Ensuite le chemin se met à monter sur 3 km environ. C’est raide est un peu casse-patte surtout après 30 km. J’arrive finalement au col de la Cirera qui domine la vallée du Vallespir.

Je descends ensuite sur le site de Batere où se trouve un ancien site minier où l’on voit encore les vestiges des anciennes bâtisses industrielles dont l’une d’elle est devenu un refuge.

Je prends ensuite le sentier qui descend vers la vallée du vallespir et Arles sur Tech. Arrivé près du site que je visais pour mon bivouac il se met à pleuvoir et je trouve une ancienne cabane avec un hangar désaffecté dans lequel je vais monter mon campement. Bonne journée aujourd’hui j’ai pu faire un peu plus de 38 km stoppé par la pluie

Avant le départ

Après un hiver doux plein de magnifiques randonnées, me voici reparti de la maison, direction la mer. Je vais rejoindre le GR10 via les chemins de traverse en passant par les crêtes de Taurinya jusqu’au col de Clara puis le Mas Mallet en direction du Ras de Prat Cabrera. Ensuite, je passe sur le GR10 qui bascule dans le Vallespir puis les Albères, section que je ne connais pas encore.

120km de sentiers que je compte faire en 3 ou 4 jours en autonomie.

J14 (28/07)

On démarre du lac de Puyvalador pour une grosse ascension de 1000 mètres de dénivelé : le pic de Madres à 2470 mètres, qui va nous permettre de basculer vers Prades. La montée est d’abord progressive sur une piste, puis l’on passe sur un sentier plus raide (variante du GR du tour du Capcir) qui va nous faire monter rapidement vers les 2200 mètres en passant par 2 jolies petites cabanes. Vient ensuite un long plateau d’altitude avec de magnifiques vues sur les Pyrénées. Enfin, la montée finale sir le col est un peu plus raide mais assez courte. On arrive au sommet du pic avec une vue imprenable à 360 degrés. On voit la chaine Pyrénéenne que l’on a traversé, les vallées de l’Aude, l’étang de Leucate, la mer, le massif du Canigou.

Après une petite pause, on redescend par de superbes vallons plus alpins où l’on aperçoit des izards et des marmottes. On mange rapidement cat le ciel s’obscurcit mais il ne pleuvra finalement pas.

On dégringole ensuite pour descendre plus de 1200 mètres sur du sentier puis une piste. Sophie se fait mal à la cuisse et ne se sent pas de continuer. Elle nous quitte au niveau du col de Jau où un couple de randonneurs va la ramener sur Prades en voiture.

On continue notre descente qui va nous amener à 12 kilomètres de Prades dans la jolie forêt de Nohède et d’Urbanya. On plante notre dernier bivouac en forêt.

J13 (27/07)

La nuit a été bien froide et surtout très humide. Lever dans le brouillard épais et glacial. On ne traine pas trop pour partir.

La journée commence par des hauts et des bas pendant un bon moment sans aucune visibilité. On arrive au début de l’ascension vers le col de Terrers qui culmine à 2400 mètres dans le brouillard et l’on va passer au dessus de la mer de nuage à mi hauteur. La vue est alors splendide sur toute la vallée qui nous entoure. Le soleil nous réchauffe et l’on peut faire sécher nos tentes trempées.

La descente du col va se faire sur un petit sentier pas très bien signalé mais de toute beauté dans de petits vallons herbeux avec des troupeaux de vaches. On poursuit sur une longue piste descendante qui nous amène à Esposolla, puis un joli sentier arrive à Puyvalador où nous allons passer la nuit au bord du lac.

J12 (26/07)

On part de L’Hospitalet-prés-l’Andorre dans le brouillard pour une ascension qui va nous faire passer un col vers 2500 mètres. La montée se fait tranquillement sur un bon chemin jusqu’au refuge de Bésine. Ensuite le sentier devient plus pierreux et raide jusqu’au col dz Coma dAnyell (nous déjeunons sous le col au bord d’un petit lac). La descente se fait par le GR7 vers me refuge d’en Bey et va se révéler assez technique avec pas mal de rochers et marches à franchir. On termine au refuge dans le froid et le brouillard.

J11 (25/07)

Nous remontons la vallée vers la ville de Soldeu en empruntant un sentier qui monte d’abord bien raide puis reste à niveau pendant 3 à 4 kilomètres. Arrivés à Soldeu, nous reprenons un GR qui va nous emmener au col de Dret. Ca monte régulièrement mais nous ressentons la fatigue de la grosse journée d’hier. Arrivés au col, on bascule dans une autre vallée et nous redescendons un peu pour prendre notre repas au bord d’une cabane. Nous empruntons désormais le HRP qui est mal tracé sur cette section. On trouve des signes du GR par endroit mais quasiment pas de sentier. La progression est donc assez lente et difficile, d’autant plus qu’on est souvent en dévers. Les paysages sont beaux et sauvages. Nous ne rencontrerons aucun autre randonneur sur cette section. On finit par arriver au col des clots au moment où le ciel devient noir et que le tonnerre arrive. On n’aura finalement que quelques gouttes de pluie, heureusement, mais un brouillard épais va nous entourer jusqu’à la fin de la journée. On ne voit donc pas grand chose du paysage qu’on va traverser ensuite. Mais on devine de belles cascades et un grand cirque fleuri. Arrivés à L’Hospitalet Près l’Andorre, on retrouve Sophie, Pierre André et les 6 nouveaux marcheurs qui vont nous accompagner jusqu’à Prades : Sophie, Pascale, Martin, Rose, Simon et Gabriel.

J10 (24/07)

Aujourd’hui une grosse étape encore. Nous avons la moitié de l’Andorre à traverser avec plusieurs petits cols à passer. Au total nous avons 24km avec 1700 mètres dénivelé positif et 2400 mètres de dénivelé négatif. C’est beaucoup, mais ça c’est pour le théorie. La réalité est souvent un peu différente comme on va le voir…

Départ tôt vu le prévisionnel, à 6h20 on est dans nos chaussures, le jour est tout juste là pour nous accueillir. On commence par la descente du refuge de Comapedrosa vers la ville de Arinsal, 800 mètres plus bas. La température est agréable et nous cheminons le long des cours d’eau et cascades.

On croise pas mal de monde, on comprend vite que ce dimanche est jour de trail (course en montagne). On voit plein d’athlètes monter comme des furies. Arrivés à Arinsal, c’est le départ de la course des adultes. Laurent tente de courir en tête, ça tient 5 bonnes secondes après quoi il se fait déposer sur place…

On entame ensuite notre première montée : 400 mètres de dénivelé bien raides durant lesquelles on challenge avec ma course des juniors qui nous scotchent sur place rapidement malgré nos efforts. On redescend ensuite de 500 mètres au bout desquels on se retrouve dans le petit village de Arens et son joli petit café où l’on fait une petite pause boisson fraîche bienvenue avant d’attaquer la montée suivante de 300 mètres à nouveau bien raide. On fait ensuite le yoyo montée /descente pendant un petit moment avant de faire notre pause repas en haut d’une petite montagne sur un petit éperon rocheux encore au frais. On sent que la température commence à monter sérieusement.

Une bonne descente vient ensuite nous refaire dégringoler de quelques 300 mètres dans un vallon brûlant avant d’entamer une remontada de 600 mètres fort heureusement à l’ombre et au bord d’un cours d’eau. On prend notre temps pour cette montée fatigante vu la chaleur et le dénivelé déjà parcouru. On trouve des sources et cours d’eau pour faire des pauses rafraîchissantes toutes les 30 minutes.

Arrivés en haut du col, nous quittons définitivement le GR11 pour prendre de petits sentiers locaux en direction de Canillo, notre destination finale du jour. Il ne nous reste en théorie que de la descente, c’est sans compter sur un fichu panneau de sentier qui nous indique « Canillo 45 minutes » et que nous avons le malheur de suivre dans un sentier raide qui finit par aboutir… sur une falaise vertigineuse. Il s’agissait en fait d’une via ferrata à aucun moment signalée come telle. On se retrouve donc à remonter les 200 mètres de dénivelé descendus pour rien. On rejoint le sentier initial à la recherche du passage pour descendre vers la ville qui se trouve 400 mètres plus bas. On a le choix entre la route qui serpente indéfiniment le long de la montagne et un sentier bien raide. On choisit le sentier qui s’avère bien raide effectivement avec des passages en câbles et marches de via ferrata. Pas agréable en fin de journée et avec des sacs à dos de randonnée. On arrive finalement à vers 19h00 après une journée de 13h00 bien remplie. On trouve heureusement une place au camping et une super pizzeria pour nous remettre avant d’entamer encore une grosse journée demain qui nous fera prendre 2 cols via la Haute Route des Pyrénées pour sortir de l’Andorre où nous attend le reste de la troupe pour les 3 derniers jours de descente sur Prades.

J9 (23/07)

La nuit a été bonne dans la forêt si ce n’est des cris d’animaux inconnus (entre le chien et l’orque, un izard peut-être ?). Nous partons vers 7h00 avec une bonne ascension prévue pour passer le col de Baiau. La montée est magnifique avec de grands replats très verdoyants, des lacs partout avec des cours d’eau et des cascades. La montée est assez régulière, entrecoupée de multiples replats.

Nous arrivons au refuge de Baiau sous le col, encore du côté espagnol, vers 11h30.

On prend notre repas puis on entame la partie finale de l’ascension. Elle monte de 300 mètres de dénivelés dans un gros pierrier instable. Pas très agréable et assez technique pour ne pas glisser. Ça nous prend une bonne heure.

Arrivés en haut, nous sommes passés en Andorre, la vue est superbe et la descente est bien meilleure que la montée. Nous faisons une petite pause au bord d’un lac avant de rejoindre le beau refuge de Comapedrosa où nous piquons une tête dans le lac pour nous laver de la journée et nous détendre

J8 (22/07)

Encore une bonne ascension aujourd’hui : comme hier on a une montagne à franchir avec 1300 mètres de dénivelé en montée puis une redescente de 1000 mètres. Si on est en forme, on poussera 5 kilomètres de plus pour débuter l’ascension vers l’Andorre qui nous attend demain matin. On voit déjà depuis hier la chaine montagneuse qui entoure l’Andorre et qui forme comme une enceinte. Le col que nous allons prendre est assez haut (presque 2900 mètres d’altitude) nous promettant une belle journée demain

On démarre donc vers 7h00 en empruntant encore de petits chemins de pays qui nous font monter à travers de jolis petits villages (Esterri de Cardos puis Ginestarre), après quoi on rentre dans le vif de la montée. C’est parfois raide et on finit par être exposés au soleil. Aux deux tiers de la montée on rejoint à nouveau le GR11 qui nous mène au col de Tudella. Un dernier regard aux Encantats et nous franchissons le col avec vue sur la montée vers l’Andorre. La descente se fait plutôt bien mais la chaleur monte sacrément en arrivant à Areu à 13h00, la fin d’étape théorique du jour. On se pose au petit troquet du village et on décide de poursuive vers 16h00, une fois la grosse chaleur retombée. On se pose sous des arbres pour manger et faire la sieste. Le ciel s’assombrit et la température chute un peu, nous permettant de repartir vers 16h00. On longe une piste pendant 40 minutes environ puis on reprend un sentier qui s’élève de 400 mètres pour atteindre le replat qu’on a repéré sur la carte vers 18h30. On fait le plein d’eau dans un ruisseau et on galère un peu pour trouver un spot plat dans la forêt (on redescend un peu la pente pour trouver une jolie petite restanque pour nos 2 tentes). Ce soir, nuit en forêt. On attache notre sac de provision à un arbre pour ne pas attirer les ours, les sangliers et les rongeurs. Demain on passe la frontière pour rejoindre l’Andorre.

J7 (21/07)

On part du camping vers 7h30. Une bonne montée assez raide nous attend pour remonter de 1300 mètres. Le chemin est très bon et nous avons la chance d’être à l’ombre jusqu’au col, tout d’abord à l’abri de la montagne, puis dans de belles forêts denses. Nous passons par le joli village à moitié abandonné de Dorve. Certains passages sont assez raides mais nous en venons à bout en 3 heures environ.

Passé le col, les paysages changent radicalement, devenant beaucoup plus arides avec de la garrigue et des chênes verts. Il fait bien plus chaud aussi. La descente est assez raide et plus fatigante pour moi car je suis plus contracté sur ma cheville. Laurent est en stress, il n’a plus de cartes papier à partir d’ici. Il faudra compter sur mon téléphone.

On arrive au village d’Estaon où nous faisons une petite halte au refuge pour une boisson fraiche et prendre notre repas

On sort désormais du GR11 pour prendre de petits sentiers alternatifs de pays. Et celui-ci n’est malheureusement pas entretenu depuis un moment. On aurait besoin d’un coupe-coupe…

On termine la journée en zigzagan à flanc de coteaux pour arriver à Ainet de Cardos où nous attend encore un camping sympathique.

J6 (20/07)

Grosse étape aujourd’hui. On se lève à 5h45 après une courte nuit : de gros ronfleurs dans le dortoir… On est les premiers levés du refuge, il fait encore nuit. Le gardien a accepté de nous laisser de quoi petit déjeuner sur une table. Je remets bien en place mon strapping de cheville et on va bien voir ce que ça donne aujourd’hui. J’avoue ne pas avoir passé une bonne nuit aussi pour ça : ça me ferait mal d’abandonner la rando à cause de cette stupide entorse. On a quand même réfléchi aux différentes possibilités qui s’offraient à nous au cas où ça coincerait (échappatoires pour sortir de la montagne sans trop de difficultés).

Allez on y va, j’ai très envie d’y croire. On démarre dès que le jour pointe. La lumière est magnifique et nous sommes seuls au monde dans le magnifique cirque de Colomers. Notre objectif est d’atteindre au moins Espot, mais on aimerait pousser un peu plus loin si ma cheville le permet car les 2 étapes suivantes seraient un peu longues et difficiles si on s’en tenait au planning prévu. On se dit qu’on verra au fur et à mesure de la journée selon ce que voudront bien nous accorder nos corps.

On attaque donc l’ascenseur du col de Ratera qui débute tranquillement en sinuant entre de très beaux petits lacs qui s’illuminent doucement dans le jour naissant. C’est absolument idyllique. On croise un izard qui prend le temps de nous observer, un troupeau de vache pas encore bien réveillé. Puis la pente se raidit peu à peu mais le sentier est bien tracé et en bon état, ce qui facilite grandement la progression et ce sera le cas toute la journée heureusement. On gravit la pente sans trop de difficulté pour se retrouver à un premier petit col, puis au col définitif.

Une fois arrivés en haut, nous basculons sur un nouvelle vallée. La descente est bien tracée et la progression est facile. Je reste très concentré sur mes pas et mes appuis pour préserver ma cheville droite. Si je la laisse au maximum à plas elle ne me gêne pas. Par contre si je la mets en torsion , je sens qu’il ne faut pas trop insister… Bon, on m’a heureusement donné 2 chevilles, je vais mettre ça à profit. C’est d’autant plus difficile que ma cheville droite est mon appui naturel devant une difficulté de terrain (marche à franchir, saut d’un rocher à un autre, appui en équilibre instable) . Je me force donc à changer mes appels, mais ce n’est pas si facile.

La descente se passe bien, la cheville a l’air d’accepter son sort. On traverse de très belles zones humides avec des passages aménagés avec des passerelles de toute beauté. On resterait bien s’y baigner.

On descend ensuite par une piste puis à nouveau un sentier dans une zone très touristique avec un lac puis une grande cascade. Vient ensuite un beau sentier en sous bois bien au frais au bord d’un ruisseau où nous prenons notre repas. On emprunte ensuite un joli sentier muletier qui va nous mener au très joli village de moyenne montagne d’Espot où nous effectuons notre premier ravitaillement. On en profite pour s’arrêter au bar prendre une boisson fraiche. Ce devait être la fin de notre étape mais nous décidons de pousser 10 kilomètres de plus pour nous retrouver à la Guinguette dAneu, ce qui nous placera au pied d’une grande ascension qu’on pourra attaquer tôt le matin à la fraiche. Après un bon raidillon en pleine chaleur, on suit un sentier agréable qui nous fait passer par de magnifiques villages (Estais puis Jou). Enfin, on redescend par un joli sentier muletier sur la Guingeta où nous prenons nos aises dans un magnifique camping.

Bain dans la piscine et première lessive

J5 (19/07)

Aujourd’hui petite étape du fait encore de l’interdiction de bivouaquer dans le parc national des Encantats. On a donc 4 heures de marche environ pour rejoindre le refuge de Colomers. On démarre par une belle ascension à l’ombre dans un chemin encore pas mal pierreux mais pas si mauvais que ça. Au bout d’une heure on accède à un premier col qui offre de très belles vues sur les sommets alentours. Un petit replat et on remonte sur un deuxième petit col, après quoi on redescend sur un joli lac où nous faisons une petite pause. Une nouvelle petite ascension nous mène au col de Caldes puis nous descendons un vallon qui va nous mener au refuge. Juste avant on décide de manger au bord d’un ruisseau et pas de chance je me tords la cheville dans un trou que l’on ne voyait pas à cause de hautes herbes. Je passe mon repas le pied dans l’eau froide du ruisseau en espérant que ca va aller, d’autant plus qu’on a 3 grosses étapes devant nous….

Je me repose au refuge pendant que Laurent part voir un lac à côté du refuge.

J4 (18/07)

Après un copieux petit déjeuner au refuge, nous partons bien reposés de la grosse journée d’hier. On attaque donc le parc des Encantats que nous allons traverser en 3 jours. On démarre en sous-bois et il fait encore bon. Une petite photo d’un panneau qui devrait plaire aux garçons

Vient ensuite l’ascension qui va nous mener au plateau où se trouvent de très beaux lacs et où nous comptons passer un peu de temps pour manger et nous baigner. La montée est assez régulière et nous mettons 2 bonnes heures pour en venir à bout. Nous trouvons un très beau coin au bord du lac Rius de Tort avec même un peu d’ombre sous un gros rocher. L’eau est plutôt bonne et on arrive à nager.

Après une petite sieste, nous repartons en suivant toujours le GR11 qui redescend vers la vallée. Les (petits) pieds de Marguerite et les (grands) pieds de Rémy sont plein de petits pansements d’ampoule. Rémy n’arrive plus à mettre ses chaussures de randonnée à cause de la douleur et opte pour ses sandales ouvertes.

On descend sur un beau sentier le long duquel coulent de nombreux ruisseaux et de jolies petites cascades. On va laisser Marguerite et Rémy finir leur randonnée ici (Pascale va les récupérer un peu plus bas). Laurent et moi allons continuer tous les deux les 6 prochains jours. On se refait une petite montée droit dans la pente que semble bien affectionner le GR11, puis on arrive sur le refuge de la Restanca au bord d’un lac dans lequel tombent des cascades. Nous allons passer une deuxième nuit en refuge car le bivouac est interdit partout dans les Encantats.

J3 (17/07)

Grosse journée aujourd’hui vu le profil et la distance. On décide de se lever tôt pour un départ à 7h00.

On commence une ascension qui va s’avérer très longue en temps malgré les 5 km à effectuer. Laurent a élaboré la rando sur carte et dénivelé mais le rendu sur le terrain va s’avérer d’une toute autre teneur… Alors c’est parti pour l’ascension du col de Ballenque en empruntant une variante du GR11-5. On part de 2000 mètres pour aller à 2800 mètres. Dès le départ il n’y a pas vraiment de chemin, juste des marques du GR de temps en temps. Bon, on se dit que c’est juste le début de la section, mais c’est finalement toute la journée qui va être comme ça. Ca débute avec une ascension pas trop violente mais principalement faite de blocs rocheux. Le soleil se lève doucement et nous allons rester à l’ombre une bonne partie de la matinée sous le massif de l’ Aneto. A mi-chemin on arrive sur un premier col qui va nous faire basculer dans une vallée glaciaire. Débute alors une longue ascension dans d’énormes blocs rocheux qu’il faut escalader. Le col se dessine tout en haut et il nous faudra 3 heures et demi pour venir à bout des 5 kilomètres. La fin devient assez impressionnante, raide et l’on doit grimper avec les mains pour se hisser jusqu’à ce col étroit.

On démarre ensuite la descente, qui s’avère être de la même trempe que la montée. Ça descend tout droit dans un goulet raide constitué de blocs rocheux instables et de poussière très glissante. C’est sport mais on finit pas descendre en n’allant pas plus vite du tout qu’à la montée. On progresse à 1,5 km/h et Clément a rendez-vous avec Inès vers 15h30 à la fin de cette étape pour repartir à Toulouse. On se sépare donc en 2 groupes vers 11h00: Clément et moi allons marcher plus rapidement pour ne pas être trop en retard au point de rencontre. Mais le terrain reste le même jusqu’à 2km de la fin. C’est lunaire, que des cailloux, avec de beaux lacs tout le long de la descente. Pas d’ombre cependant, et il fait bien chaud. On descend le plus vite qu’on peut mais c’est très accidenté et quasiment toujours tout droit dans la pente, pas de lacets… Et on a 1400 mètres de dénivelé négatif à faire sur cette pente raide sans véritable chemin.

Finalement on arrive à 16h00 sur la route pour rencontrer Inès. Je laisse Clément repartir et je termine les 3km qui restent sur un chemin enfin agréable en sous-bois et ombragé. Une bonne douche méritée et lavage du linge à la main. J’attends Marguerite, Rémy et Laurent au refuge de Conanges et on mange tous ensembles.

J2 (16/07)

On monte de l’Hospice de France vers la frontière espagnole en empruntant la vallée de la Freche. La montée est d’abord assez douce puis on commence à monter dans un sentier pas trop tracé avec des pierriers et de pentes assez raides. Le soleil nous rejoint rapidement et nous continuons jusqu’au col de l’Escalette qui délimite la frontière entre la France que nous quittons pour l’Espagne. Nous ne rejoindrons la France qu’après l’Andorre, à la fin de la randonnée.

Au col la vue est magnifique et en continuant un peu s’offre à nous tout le massif de la Maladetta et le pic de lAneto avec leurs glaciers. Après notre repas nous terminons une bonne descente qui npis fait arriver en fond de vallée.

Nous remontons ensuite et en chemin on trouve de nombreuses cascades. Nous bous arrêtons sous l’une d’elle pour une sieste et une baignade. En repartant vers notre point de bivouac on traverse le Plan d’Aiguallut, une très belle cascade qui part ensuite sous la montagne pour alimenter un fleuve. Arrivés au bivouac assez tôt au bord d’un joli torrent. Du coup nouvelle baignade.

Ps : j’ai réussi à récupérer mon appareil photo en bon état de marche.

J1 (15/07)

Départ à 7h30 de Benque. On descend doucement puis une petite montée vers le joli village de Saccourvielle. Le sentier fait de petits hauts et bas puis plonge vers Luchon assez abruptement pour déboucher derrière le cimetière. Nous traversons la ville et en profitons pour une petite pause à la boulangerie. Comme on a décidé de ne pas prendre nos provisions aujourd’hui (Sophie, Pascale et Inès vont nous rejoindre en voiture à l’Hospice de France soir pour manger avec nous au bivouac et nous les amèneront), on va s’acheter du pain pour le repas du midi.

On attaque ensuite l’ascension vers l’Hospice de France qui commence assez raide puis s’adoucit et redescend un peu pour arriver sur un pont suspendu qui enjambe la Pique que nous longeons ensuite. Peu avant midi nous trouvons de belles vasques pour notre déjeuner.

Après la pause on attaque la montée en lacets qui va nous amener au dessus de l’Hospice de France où nous redescendons vers 15h30 pour une petite baignade dans les eaux fraîches de la Pique.

Sophie, Pascale et Inès nous rejoignent pour passer la soirée avec nous.

Pour Les photos, mon appareil a décidé de rentrer dans sa période bleue Picasso… Je suis donc contraint d’utiliser le mode selfie à l’envers pour prendre des photos. Pas pratique, je vois pas ce que je photographie…